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    Journée brumeuse
    Journée ouatée
    Journée douce
    Journée tendre


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  • Parce qu'un joli texte chez Im'politis m'a donné la  nostalgie des forêts, voici juste un petit texte trouvé au hasard de mes pérégrinations. Pour moi, fille de la ville, les arbres que je ne vois plus très souvent représente la paix et une source de vie.Parfois je partais seule dans les bois, simplement pour pouvoir serrer un arbre dans mes bras. Et j'avais l'impression de ressentir la sève de la vie palpiter comme un coeur qui bat.





    Supplique de l'arbre

    Homme!
    Je suis la chaleur de ton foyer par les froides nuits d'hiver,
    L'ombrage ami lorsque brûle le soleil d'été.
    Je suis la charpente de ta maison, la planche de ta table.
    Je suis le lit dans lequel tu dors et le bois dont tu fis tes navires.
    Je suis le manche de ta houe et la porte de ton enclos.
    Je suis le bois de ton berceau et aussi de ton cercueil.
    Ecoute ma prière veux-tu ?
    Laisse-moi vivre pour tempérer les climats et favoriser l'éclosion des fleurs.
    Laisse-moi vivre pour arrêter les typhons et empêcher les vents de sable.
    Laisse-moi vivre pour calmer les vents, pousser les nuages
    et apporter la pluie qui véhicule la vie du monde.
    Laisse-moi vivre pour empêcher les catastrophiques inondations qui tuent.
    Je suis la source des ruisseaux. Je suis la vraie richesse de l'état.
    Je contribue à la prospérité du plus petit village.
    J'embellis ton pays par la verdure de mon manteau.
    Homme, écoute ma prière
    Ne me détruis pas!






    Texte ancien d'un sage indochinois




     


    Petit coin de verdure ici

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  • Nous deux nous tenant par la main
    Nous nous croyons partout chez nous
    Sous l'arbre doux sous le ciel noir
    Sous tous les toits au coin du feu
    Dan la rue vide en plein soleil
    Auprès des sages et des fous
    Parmi les enfants et les grands
    L'amour n'a rien de mystérieux
    Nous sommes l'évidence même
    Les amoureux se croient chez nous.


     


    Paul Eluard (1951)


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  • Le goût du néant


    Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
    L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
    Ne veut plus t'enfourcher ! Couche-toi sans pudeur,
    Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte.

    Résigne-toi, mon cœur ; dors ton sommeil de brute.

    Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi, vieux maraudeur,
    L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute ;
    Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte !
    Plaisirs, ne tentez plus un coeur sombre et boudeur !

    Le Printemps adorable a perdu son odeur !

    Et le Temps m'engloutit minute par minute,
    Comme la neige immense un corps pris de roideur ;
    Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur
    Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.

    Avalanche, veux-tu m'emporter dans ta chute ?


    Charles BAUDELAIRE (1821-1867) 
    (Recueil : Les fleurs du mal)


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    Jeux d'ombres et de lumière
    Jeux de cache  cache
    Ange ou démon


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