• Chapitre 8

     



    Chapitre 8











     

    Le télégramme l'attendait à son retour de déjeuner sur son bureau. Les mains tremblantes, elle l'ouvrit et découvrit juste quelques mots :


     Ce soir.20h précises.16 Rue Leon Jost. Ton Maître.


     

    Une fébrilité désormais familière s'empara d'elle. Elle frissonna d'envie et d'appréhension. Elle était à peine remise de leur dernière soirée au club, où décidemment elle avait sentie qu'elle était prête à tout pour lui, et où elle avait été presque déçue qu'il ne la mette pas plus à l'épreuve. Et là, ce télégramme sibyllin. Qu'allait-il se passer ? A l'heure précise évidemment elle était devant une porte impressionnante, qui s'ouvrit comme par magie dès qu'elle sonna. Elle trouva sur le tapis une épaisse enveloppe à son nom et se baissa avec précaution pour la ramasser, elle était sanglée dans son corset depuis tôt le matin et il la fatiguait encore beaucoup.


     Claire, mon esclave.
    Tu vas franchir ce soir le seuil de ma porte. Tu es chez moi. Si tu persistes dans ton choix, il sera définitif. Déshabille toi et mets ceci, laisse toi guider, laisse toi faire, je te promets douceurs et sévices, tourments et délices. Prépare-toi, tu es à moi.
    Jean.


     


     Elle enleva de l'enveloppe une cagoule dont l'odeur comme celle de sa jupe quelques temps plus tôt, l'enveloppa. Elle se déshabilla presque mécaniquement, ses sens refusant de réagir, et ajusta maladroitement la cagoule, puis se sentant tout à coup chienne, elle se mit à quatre pattes et sonna. Il lui sembla qu'une éternité s'écoulait avant qu'il n'ouvre et qu'elle pouvait être surprise ainsi à tout moment par quelqu'un entrant dans l'immeuble. Elle sentit une bouffée d'air chaud et parfumé l'envahir et une douce musique l'envelopper, malgré la cagoule, tant ses sens semblaient s'aiguiser. Il la guida au travers de l'appartement en lui tenant fermement la nuque, puis ses mains descendirent le long de son dos quand il l'immobilisa, la caressèrent longuement, l'explorèrent. Telle l'animal qu'elle était devenue, elle gémit et se cambra, s'offrant le plus possible. Elle espérait à nouveau sentir la caresse puis la morsure du martinet, elle était comme en attente de ses coups. Jean dut le sentir, l'air s'électrisa, il la fit se relever, et elle sentit que ses poignets étaient emprisonnés dans des bracelets qui furent très vite eux mêmes reliés à ce qui était peut être une corde, tout était silence. Elle se sentie comme happée vers le plafond. Son corps s'étira et montra toute sa finesse. Elle était tendue, cambrée, sur la pointe des pieds. Et le supplice commença. Elle entendit un sifflement qui vint lui bruler la peau, puis un autre, puis encore un autre. Elle ne put s'empêcher de hurler dans la cagoule, la main de Jean vint aussitôt s'interposer pour calmer les morsures. Puis impitoyable, dès que Claire semblait s'apaiser, elle reprenait la torture. Bientôt, elle perdit le compte des coups de badine et s'amollit. Elle ne gémissait plus que doucement. Alors Jean la détacha doucement, lui enleva la cagoule et lui essuya le visage de ses baisers les plus tendres. Son corps était couvert d'une pellicule de sueur qui la laquait et rendait son corps encore plus magnifique. Elle était couverte de marques fines, zébrures rouges et longues, sur les fesses, les cuisses, les bras, le ventre, et son dos qu'elle devinait puisque son corps n'était plus qu'un brasier. Jean contemplait son œuvre avec sérieux, et cherchait son regard pour l'apaiser, mais elle restait calme malgrè la douleur.
    Il se remit à la caresser doucement, ses doigts cherchant au plus profond de son intimité une excitation qu'avaient fait naitre les coups et qu'elle ne pouvait cacher. Ils l'écartèrent, la fouillèrent longuement, allant de son sexe à son anus, elle tressaillit de plaisir sous la caresse de plus en plus brutale et invasive. Elle était hors du temps et heureuse. Victorieuse de cette épreuve terrible, elle s'était offerte sans retenue et il la contemplait avec tendresse. Elle aurait voulu se sentir encore lui appartenir, elle aurait voulu encore souffrir.
    Comme si son corps exprimait toute cette supplique, Jean l'attira vers lui et la guida jusqu'au lit qu'elle devinait large et confortable. Il la fit s'agenouiller au bord pour que son buste vienne reposer et lui écarta d'un geste sec les jambes. Elle se rappela qu'elle se devait d'avoir les jambes écartées en toutes circonstances. Elle sentit à nouveau ses doigts s'enfoncer en elle, puis autre chose qu'elle n'identifiait pas venir forcer l'étroit passage entre ses fesses. Sa raison vacilla presque sous la sensation qui l'inonda. Jean semblait peser de tout son poids pour lui enfoncer très doucement un god imposant. Elle se sentait se dilater, être défoncée inexorablement. Doucement mais fermement et, rien ne semblait pouvoir arrêter Jean, il fit faire plusieurs va et vient à l'instrument et elle sentit qu'elle se trempait de douleur mêlée de plaisir. Puis Jean s'immobilisa, et quand le god fut en place, complètement enfoncé, elle ne ressentit plus cette douleur, mais une lourdeur profonde comme si elle était remplie, toute vacuité annihilée. Elle leva les yeux vers Jean qui la regardait profondément heureux.
    Il lui prépara une couche à côté de lui par terre, et soudain elle comprit. Sans un mot, elle lui tendit ses poignets qu'il attacha avec délicatesse, puis elle s'allongea et il relia la corde à ses chevilles, puis au pied du lit. Doucement, il l'a recouvrit et l'embrassa, et elle sombra brutalement dans un sommeil peuplé de rêves les plus fous où Maitres et Esclaves ne sont pas égaux mais ne se quittent jamais.
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  • Commentaires

    1
    Dimanche 31 Décembre 2006 à 10:37
    Juste le temps
    de t'embrasser une dernière fois avant 2007. Lirai le contenu plus tard... (l'année prochaine, quoi !)
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