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Par lumieredesombres le 23 Septembre 2006 à 16:48
Il y a très longtemps
Bien loin dans les temps
Un immense château
Si grand et si haut
Dominait les plaines
De toute l'AquitaineSon seigneur noble et beau
Messire Thibault
Pour le roi à la guerre
Partit vers l'Angleterre
Pour tuer le godon
Et punir le félonLes rires se sont enfuis
Et règne l'ennui
Dame Tiphaine
File la laine
Le temps n'en finit pas
Quand Thibault guerroieMais six ans ont passé
Après tant d'années
Dame Thiphaine
N'a plus de peine
Pourtant jamais Thibault
Ne revint au châteauLe sire était parti
Depuis trois longues nuits
QUe gentil baladin
Avait chassé chagrin
Du coeur de Tiphaine
Trop belle châtelaineDans l'immense château
Si grand et si haut
Qui dominait les plaines
De toute l'Aquitaine
Ils vécurent longtemps
Avec beaucoup d'enfants
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Par lumieredesombres le 15 Septembre 2006 à 08:52
Je suis une poupée
En son et porcelaine
Aux boucles platinées,
Aux yeux bleus de Sèvres
Du rose colore mes lèvres,
Souriante, montrant deux dents.
J'ai une robe de laine
Et dessus un col blanc.Un doux soir de ¨Noël,
On m'a mise pliée
Sur un joli soulier,
Rutilant et verni,
D'une fillette ravie
Et vêtue de dentelle.
Près d'un petit garçon
QUi regardait sans façon.Il ouvrit son cadeau,
L'objet tant convoité,
Une superbe auto.
Il semblait étonné.
Les deux jeunes enfants
Dans un immense élan,
Embrassèrent leurs parents
Qui les avaient tant gâtés.Encore émerveillés
De la chaude veillée
Les enfant s'endormirent
Dans un profond soupir.
Puis la nuit finissante
Me vit toute frémissante
Prise dans un bras câlin
A la peau de satin.J'aimais cette maman.
Elle fredonnait des chants.
Sans cesse en babillant
Elle changeait mes vêtements.
Elle disait des mots tendres
Que je pouvais comprendre.
Elle ne le savait pas
Ne le devinait pas.Un jour avec son frère,
Tous deux se disputèrent.
Ils étaient en colère
Pour rien , une chimère.
M'attrapant par les bras
On me désarticula,
On me jeta par terre,
Je volais en éclat.Le nez dans la poussière
Les deux jambres en croix,
Devant tant de dégâts,
Les enfants restèrent
Subitement sans voix.
Un de mes yeux de verre
D'un air étonné
Luisait à leurs pieds.J'étais éparpillée.
On a bien éssayé
Bien sûr de me réparer,
De me rafistoler,
Collant ma tête brisée.
J'étais défigurée
Et pourtant dans mon corps
Mon coeur battait encore.Mon visage fissuré
Attendait les baisers.
Toute endolorie,
Sévèrement enlaidie,
Raide, je tendais les mains
Pour calmer un chagrin.
L'enfant m'a dédaignée
Puis vite, m'a oubliée.Tout au fond d'un placard
Dans le silence, le noir
Je vis dans le désespoir
De ne pas la revoir.
Si elle n'était pas belle,
Sans aucune dentelle,
Je l'aimerais quand même
Comme je voudrais qu'elle m'aime.Je suis une poupée
En son et porcelaine
Aux boucles platinées,
Aux yeux bleus de Sèvres
Du rose colore mes lèvres,
Souriante, montrant deux dents.
J'ai une robe de laine
Et dessus un col blanc.
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Par lumieredesombres le 11 Septembre 2006 à 21:33
Entre nuages
Et la plage
Il y a l'océan
Toujours mouvant
Tout au dessus
J'ai aperçu
Un oiseau blanc
Et lisse
Qui dans l'air glisse
A l'horizon
Le ciel se fond
Et se croise
A l'eau turquoise
Bien au loin les vagues
Profondes divaguent
Sourdement se poussent
Puis se repoussent
Pour se rouler
Et s'enrouler
Enfin doucement
En arrivant
Elles s'élèvent
Dans une harmonie brève
S'éparpillant
Dans un jet pétillant
Déposant du gravier
Autour de mes pieds
Sur le blanc rivage
Elles se prélassent
Puis se dépassent
Longuement elles s'étirent
Et soudain se retirent
Pour une course sauvage.
J'aspire à plein poumons
L'odeur du goémon
Et une senteur d'iode
Qui s'insinue et rôde.
Tout en haut le soleil
Strie de vermeil
L'étendue d'eau
Faisant le gros dos
Qui ondule lourdement
Et puis redessine
Sa surface marine
Entre nuages
Et rivage
Il y a l'océan
Mais la haut dans le ciel
Plus de soleil
Les nuages s'accumulent
Se hâtent, se bousculent.
L'océan gronde
L'eau est profonde
Soudain mélancolique
Et tragique.
L'océan trop vibrant
Se creuse en hurlant
Devient menaçant.
Se déchirant
Les vagues moussent,
Se retroussent,
Se battent, se brisent.
Les dunes devenues grises
Se préparent à l'assaut
De la colère des flots.
Soudain le vent succombe
un silence de tombe...
Puis tout s'éclaire
En une frêle lumière.
Entre nuages
Et la plage,
Il y a l'océan
Fou, rugissant,
Rude, véhément,
Inconstant et puissant
A la fois rassurant.
Teinté d'or vert et brillant,
Aux feux changeants
Des reflets frémissants
Sous le vent languissant,
Il est beau et reprend
Son doux chant
Tendre et lancinant.
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Par lumieredesombres le 10 Septembre 2006 à 10:59
Maintenant, j'attends, j'espère Thanatos
Le dieu pâle et puis la vieille Parque Atropos
J'ai l'âge de dormir avec l'eternel Hypnos.
D'aller dans la nuit d'Erebos
Et boire le vin de Dyonisos
Sous les rayons de Sélène
Sans peur, ni peine.Fin
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Par lumieredesombres le 9 Septembre 2006 à 09:26
Me veillant depuis ma naissance
Rhéa se méfiait de Kronos.
De temps en temps, je demandais à Ouranos
Pourchoi Lachésis s'occupait de ma vie?
Pourquoi Eros ne jouait pas à ma fantaisie
Et quand il me dirait si un homme m'aimera?
Hyménée Hélios me donna.
Puis Clotho fit les naissances
Et Maia les croissances.
Jamais je n'eu quelque richesse de Ploutos.A suivre....
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