• Il y a très longtemps
    Bien loin dans les temps
    Un immense château
    Si grand et si haut
    Dominait les plaines
    De toute l'Aquitaine



    Son seigneur noble et beau
    Messire Thibault
    Pour le roi à la guerre
    Partit vers l'Angleterre
    Pour tuer le godon
    Et punir le félon



    Les rires se sont enfuis
    Et règne l'ennui
    Dame Tiphaine
    File la laine
    Le temps n'en finit pas
    Quand Thibault guerroie



    Mais six ans ont passé
    Après tant d'années
    Dame Thiphaine
    N'a plus de peine
    Pourtant jamais Thibault
    Ne revint au château



    Le sire était parti
    Depuis trois longues nuits
    QUe gentil baladin
    Avait chassé chagrin
    Du coeur de Tiphaine
    Trop belle châtelaine



    Dans l'immense château
    Si grand et si haut
    Qui dominait les plaines
    De toute l'Aquitaine
    Ils vécurent longtemps
    Avec beaucoup d'enfants



     




     


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  • Je suis une poupée
    En son et porcelaine
    Aux boucles platinées,
    Aux yeux bleus de Sèvres
    Du rose colore mes lèvres,
    Souriante, montrant deux dents.
    J'ai une robe de laine
    Et dessus un col blanc.


    Un doux soir de ¨Noël,
    On m'a mise pliée
    Sur un joli soulier,
    Rutilant et verni,
    D'une fillette ravie
    Et vêtue de dentelle.
    Près d'un petit garçon
    QUi regardait sans façon.


    Il ouvrit son cadeau,
    L'objet tant convoité,
    Une superbe auto.
    Il semblait étonné.
    Les deux jeunes enfants
    Dans un immense élan,
    Embrassèrent leurs parents
    Qui les avaient tant gâtés.


    Encore émerveillés
    De la chaude veillée
    Les enfant s'endormirent
    Dans un profond soupir.
    Puis la nuit finissante
    Me vit toute frémissante
    Prise dans un bras câlin
    A la peau de satin.


    J'aimais cette maman.
    Elle fredonnait des chants.
    Sans cesse en babillant
    Elle changeait mes vêtements.
    Elle disait des mots tendres
    Que je pouvais comprendre.
    Elle ne le savait pas
    Ne le devinait pas.


    Un jour avec son frère,
    Tous deux se disputèrent.
    Ils étaient en colère
    Pour rien , une chimère.
    M'attrapant par les bras
    On me désarticula,
    On me jeta par terre,
    Je volais en éclat.


    Le nez dans la poussière
    Les deux jambres en croix,
    Devant tant de dégâts,
    Les enfants restèrent
    Subitement sans voix.
    Un de mes yeux de verre
    D'un air étonné
    Luisait à leurs pieds.


    J'étais éparpillée.
    On a bien éssayé
    Bien sûr de me réparer,
    De me rafistoler,
    Collant ma tête brisée.
    J'étais défigurée
    Et pourtant dans mon corps
    Mon coeur battait encore.


    Mon visage fissuré
    Attendait les baisers.
    Toute endolorie,
    Sévèrement enlaidie,
    Raide, je tendais les mains
    Pour calmer un chagrin.
    L'enfant m'a dédaignée
    Puis vite, m'a oubliée.


    Tout au fond d'un placard
    Dans le silence, le noir
    Je vis dans le désespoir
    De ne pas la revoir.
    Si elle n'était pas belle,
    Sans aucune dentelle,
    Je l'aimerais quand même
    Comme je voudrais qu'elle m'aime.


    Je suis une poupée
    En son et porcelaine
    Aux boucles platinées,
    Aux yeux bleus de Sèvres
    Du rose colore mes lèvres,
    Souriante, montrant deux dents.
    J'ai une robe de laine
    Et dessus un col blanc.


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  • Entre nuages
    Et la plage
    Il y a l'océan
    Toujours mouvant
    Tout au dessus
    J'ai aperçu
    Un oiseau blanc
    Et lisse
    Qui dans l'air glisse
    A l'horizon
    Le ciel se fond
    Et se croise
    A l'eau turquoise
    Bien au loin les vagues
    Profondes divaguent
    Sourdement se poussent
    Puis se repoussent
    Pour se rouler
    Et s'enrouler
    Enfin doucement
    En arrivant
    Elles s'élèvent
    Dans une harmonie brève
    S'éparpillant
    Dans un jet pétillant
    Déposant du gravier
    Autour de mes pieds
    Sur le blanc rivage
    Elles se prélassent
    Puis se dépassent
    Longuement elles s'étirent
    Et soudain se retirent
    Pour une course sauvage.
    J'aspire à plein poumons
    L'odeur du goémon
    Et une senteur d'iode
    Qui s'insinue et rôde.
    Tout en haut le soleil
    Strie de vermeil
    L'étendue d'eau
    Faisant le gros dos
    Qui ondule lourdement
    Et puis redessine
    Sa surface marine
    Entre nuages
    Et rivage
    Il y a l'océan
    Mais la haut dans le ciel
    Plus de soleil
    Les nuages s'accumulent
    Se hâtent, se bousculent.
    L'océan gronde
    L'eau est profonde
    Soudain mélancolique
    Et tragique.
    L'océan trop vibrant
    Se creuse en hurlant
    Devient menaçant.
    Se déchirant
    Les vagues moussent,
    Se retroussent,
    Se battent, se brisent.
    Les dunes devenues grises
    Se préparent à l'assaut
    De la colère des flots.
    Soudain le vent succombe
    un silence de tombe...
    Puis tout s'éclaire
    En une frêle lumière.
    Entre nuages
    Et la plage,
    Il y a l'océan
    Fou, rugissant,
    Rude, véhément,
    Inconstant et puissant
    A la fois rassurant.
    Teinté d'or vert et brillant,
    Aux feux changeants
    Des reflets frémissants
    Sous le vent languissant,
    Il est beau et reprend
    Son doux chant
    Tendre et lancinant.




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  • Maintenant, j'attends, j'espère Thanatos
    Le dieu pâle et puis la vieille Parque Atropos
    J'ai l'âge de dormir avec l'eternel Hypnos.
    D'aller dans la nuit d'Erebos
    Et boire le vin de Dyonisos
    Sous les rayons de Sélène
    Sans peur, ni peine.




     




    Fin


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  • Me veillant depuis ma naissance
    Rhéa se méfiait de Kronos.
    De temps en temps, je demandais à Ouranos
    Pourchoi Lachésis s'occupait de ma vie?
    Pourquoi Eros ne jouait pas à ma fantaisie
    Et quand il me dirait si un homme m'aimera?
    Hyménée Hélios me donna.
    Puis Clotho fit les naissances
    Et Maia les croissances.
    Jamais je n'eu quelque richesse de Ploutos.



     



    A suivre....


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