• Chapitre 17

    En ouvrant la porte de l'ascenseur, Claire aperçut tout de suite l'entrebâillement de la porte d'entrée. Eduquée, elle savait quelle attitude adopter. Son manteau glissa à ses pieds, la révélant simplement parée de son corset et de ses bas, malgré le froid intense qui régnait dehors. Il y avait longtemps qu'elle avait oublié toute idée de sous-vêtements, de parures, ou même de sacs ou de clés, elle devait toujours être les mains et les poches vides de tout. Elle fit glisser les lanières de ses chaussures pour se retrouver pieds-nus à même le carrelage, et se mit aussitôt à 4 pattes, en ramassant ses affaires, qu'elle déposa dans un coin après avoir poussé la porte d'entrée. Elle la referma avec le plus de délicatesse possible pour ne pas déranger son maître qu'elle devinait en train de lire dans son canapé, près du halo de lumière.


    Sans un bruit, elle vint à ses pieds, la tête baissée, sachant qu'elle n'avait pas le droit de lever son regard vers lui, malgré l'envie qui lui tenaillait le ventre. Posant une main de chaque côté de ses chaussures, elle baisa doucement le dessus de ses pieds, puis posa délicatement la joue. Pas trop lourdement pour ne pas lui peser, mais aussi pouvoir la relever dès qu'il ferait le moindre signe. C'est ainsi qu'elle resta de longues minutes, simplement heureuse d'être là, à cette place, que ce soit elle qu'il ait choisi. Comme à son habitude, elle repéra le temps qui passait au nombre de morceaux de musique qui défilaient sur la platine. De la techno cette fois-ci, elle ne connaissait pas le disque, mais le rythme résonnait au gré des pulsations de son cœur, et des bouffées de bonheur lui remplissait les yeux de larmes.


    Bien entendu il avait entendu l'ascenseur, son cœur s'accélérant à la pensée que sa douce et magnifique esclave arrivait enfin, à l'heure exacte bien sur, mais les dernières minutes avaient semblé prendre des heures à s'écouler. Il arrivait à peine à tourner les pages de son dossier, et la vue de cette femme animale ondulant des hanches pour se rapprocher de lui, la pression de ses lèvres, la position de sa tête, l'ombre indécente de ses fesses, tout le rendait fou et incapable de se concentrer sur les tableaux de chiffres. Sa main descendit, mais son dos était hors d'atteinte.


    Instinctivement Claire sentit l'appel et fit pivoter son corps pour que la main vienne se poser sur ses hanches, sentir ainsi la chaleur irradiante qui s'en dégageait. Jean était ravi de la taille que prenait Claire. Elle arrivait maintenant à fermer presque complètement son corset, et avait gagné ainsi près de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:metricconverter w:st="on" ProductID="15 centimètres">15 centimètres</st1:metricconverter> lorsqu'elle était enserrée et <st1:metricconverter w:st="on" ProductID="10 centimètres">10 centimètres</st1:metricconverter> libre. Mais surtout elle ne pouvait ni ne voulait s'en séparer, malgré l'irritation que provoquait parfois le frottement du tissu sur son ventre fragile. Ils partiraient dans quelques jours à Amsterdam, il lui ferait faire deux corsets sur mesure, l'un pour tous les jours, l'autre pour un seul jour...


    Il avait hâte de le lui annoncer, mais cela attendrait encore. Il avait envie de l'enserrer, la contenir, la contrôler, la tenir en permanence. Et la métamorphose prenait, sa taille devenait si fine, si fragile que sans corset elle se sentait perdue et en danger. Il se leva enfin, la musique venait de se taire. Claire avait très vite retiré sa tête pour ne pas gêner ses mouvements, et l'avait reposée à terre, toute en attente, le cœur en émoi.


    Les basses de la techno laissèrent la place à la pureté du piano de Glenn Gould. Il s'approcha d'elle, par derrière, doucement lui saisi les épaules. Une pression insensible et Claire se retrouva à genoux, ses bras instinctivement croisés dans le dos, la tête relevée, le cou offert. Un doigt s'insinuant entre ses mâchoires, docilement elle ouvrit la bouche, qui fut forcée par le bâillon, elle reconnu le très gros bâillon rouge qu'elle avait déjà porté, qui lui distendait les mâchoires, la remplissant de tant d'émotions. Jean le lui serra dans la nuque, fortement, lui arrachant un cri de douleur qu'il n'entendit pas, étouffé par la boule de latex. Un bandeau vient obturer ses yeux qu'elle avait gardé fermés en attendant l'ordre de son maître pour les ouvrir. Une pression sur ses oreilles et elle se retrouva enfermée dans un monde de silence, ce dernier sens occulté par des bouchons tendres et doux. Elle ne pouvait ni voir, ni entendre, ni parler. Elle ne doutait pas qu'elle ne pourrait bientôt plus bouger...


    Face à elle, il l'aida à se mettre debout. Sans la vue et l'ouïe Claire se rendit compte que ce n'était pas si facile, surtout de rester immobile, les bras le long du corps comme il le lui fit comprendre. La première ceinture vient l'enserrer au niveau de sa poitrine, bloquant ses bras le long de ses côtes. Il serra fort, sa respiration devint franchement difficile, elle devait se concentrer pour ne pas paniquer. Après quelques minutes elle avait pris le rythme. Une deuxième ceinture au niveau de la taille bloqua définitivement ses avant bras, elle ne pouvait plus bouger le haut du corps. Trois autres plus petites ceintures autour des cuisses, des mollets puis des chevilles, elle ne tenait plus debout toute seule, incapable de maintenir son équilibre. Elle se sentait non seulement complètement immobilisée, impotente mais totalement vulnérable, ne maîtrisant plus ni l'espace ni le temps.

    Jean la prit sur son épaule, et la déposa sur un sol recouvert d'un coussin mais qu'elle sentait dur en dessous. Elle était assise contre une paroi, les jambes allongées devant elle. Connaissant bien l'appartement, elle n'arrivait pas à se figurer où il l'avait déposé. Elle était théoriquement confortablement installée, même si elle se sentait serrée et tenue de partout. Il ne se passa rien pendant les longues minutes où Jean l'observa en silence. Puis il poussa la porte et ferma le placard à clé.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /> Il était temps qu'il prépare son rendez-vous qui allait arriver d'un instant à l'autre...

  • Commentaires

    1
    Lundi 22 Janvier 2007 à 08:01
    avant dernier
    chapitre...
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    2
    Lundi 22 Janvier 2007 à 08:31
    coucou LdO
    je n'ai pas encore lu les premiers, mais je vais m'y atteler, après la lecture de celui ci! baisers à toi
    3
    Marquis
    Lundi 22 Janvier 2007 à 09:38
    captivant
    ce récit bonne journée ldo
    4
    Lundi 22 Janvier 2007 à 09:39
    bonjour inconnue
    bonne lecture à toi ;)bisous
    5
    Lundi 22 Janvier 2007 à 09:40
    bonjour Marquis
    et bonne journée également
    6
    Lundi 22 Janvier 2007 à 10:20
    tres agreable
    vivement la suite ;) bises du jour
    7
    Lundi 22 Janvier 2007 à 10:42
    salut claudia
    contente que ça te plaise :)
    8
    Lundi 22 Janvier 2007 à 16:56
    Allume !
    j'ai peur dans les placards. Sinon ça allait bien jusque là. Bizzz JB
    9
    Lundi 22 Janvier 2007 à 17:36
    tssss
    de toute façon les yeux bandés.. .placard ou pas ... fait toujours noir ;)
    10
    Lundi 22 Janvier 2007 à 19:35
    est-ce que c'est
    une histoire totalement inventée ou qui recelle un peu de réalité quand même?? :)) bises coquines chère Lumière
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