• Chapitre 16

     


    Quelques heures plus tard, lorsque Claire s'éveilla, Jean était toujours à ses côtés, le lit transformé en bureau momentané, comme s'il n'avait pas voulu la quitter un seul instant. Elle se sentait engourdie et cassée par toutes les épreuves qu'elle avait endurées et avait du mal à retrouver ses esprits.


    Elle sentit la nouvelle et légère pression qu'elle avait autour du poignet et sourit. Et peu à peu, comme elle, son corps s'éveilla, et elle sentit également une présence qui lui parut énorme au creux de son sexe. Sa main chercha celle de Jean, et leurs doigts réunis allèrent explorer avec une douceur infinie son intimité. Ils ne firent qu'effleurer ce nouvel anneau, tout contact semblant impossible sans qu'une douleur incroyable ne se réveille.


    Jean la rassura, Vincent lui avait laissé tout ce qu'il fallait pour ôter toute douleur, il ne voulait pas qu'elle souffre. Il n'aimait pour elle que la douleur que lui infligeaient certains de leurs plaisirs. Aussi lui expliqua t il qu'elle devait être très précautionneuse pendant quelques semaines, mais que par la suite, elle serait transformée dans sa féminité, que ses orgasmes seraient d'une ampleur exceptionnelle, et qu'elle ne serait plus obsédée que par son clitoris, que le moindre souffle d'air serait ressenti comme la plus précise des caresses, qu'ainsi elle serait de plus en plus chienne, de plus en plus animale, à la merci de toutes ses envies.


    Claire avait l'impression qu'un fil intérieur la tirait, qu'il suffirait de peu de choses pour qu'elle se sente comme dirigée par ce point qui était devenu comme névralgique en elle. Comme s'il lisait dans ses pensées, Jean lui expliqua que quand elle serait cicatrisée, il pourrait ainsi passer une chaine reliant les anneaux de ses seins et de son clitoris et qu'il la guiderait ainsi, sans qu'elle résiste, sous peine d'arracher cruellement ses chairs les plus tendres. Une vague d'excitation la submergea...et elle eut l'impression que son sexe allait exploser.


    Au fil des mois, elle se sentait de plus en plus dépendante, de plus en plus animale et soumise à Jean. Son travail qui la passionnait auparavant lui pesait, elle avait du mal à s'imposer continuellement et à diriger comme elle prenait auparavant plaisir à le faire naturellement. Elle était la meilleure et on lui confiait de lourdes responsabilités. Mais à présent, il lui semblait que ce n'était plus son rôle. Elle rêvait de s'occuper de Jean complètement, et de passer des heures à l'attendre, à se préparer à être utilisée comme bon lui semblerait. Elle n'osait pas encore lui en parler, mais quand elle rentrait chez elle, elle se demandait parfois où elle en  était ; son autonomie apparente lui pesant de plus en plus.


    Comme elle avait changé depuis sa rencontre avec Jean !


    Celui-ci la regardait toujours, pensivement semble t il, avec un air vaguement interrogateur. Il semblait vérifier si elle était prête pour autre chose. Il voulait aujourd'hui encore plus que d'habitude la protéger de tout. Elle avait ces dernières heures beaucoup souffert pour lui, et il ne voulait plus que douceur pour elle, jusqu'à ce qu'elle se rétablisse. Il se demandait comment elle allait réagir au « pacte » qu'il avait rédigé. Il voulait pour cet anniversaire lui faire un dernier cadeau; lui faire signer un contrat où elle s'en remettait complètement à lui, pour tout, moyennant quoi il la protégerait de tout et de tous. Accepterait-elle ?

    Elle vouait une passion à son travail, même s'il sentait qu'elle avait parfois du mal à s'arracher à lui, mais ils avaient tous les deux une vie si remplie, si riche ! Il rêvait de partir le matin et qu'elle soit là, attachée, entravée, ou bâillonnée, contrainte continuellement pour être obsédée par lui jusqu'à son retour. Il se rendait compte que s'il se laissait aller, elle subirait tous ces excès, mais elle le poussait sans le savoir tellement à toujours aller plus loin !

    La soirée trouva Claire et Jean devant un souper qu'il avait voulu intime, et avec tout ce qu'elle aimait. Elle s'était remise de ses émotions et il l'a trouva d'humeur propice pour lui offrir son dernier cadeau. Il lui tendit avec amour un coffret très plat, un peu plus grand qu'un cahier. Quand elle l'ouvrit, elle découvrit une plume, un petit scalpel très fin, et une sorte de dossier qu'elle ouvrit.


    Sur la page de garde elle put lire:


     Mon Amour, tu es définitivement mienne et j'en suis heureux. Je t'appartiens aussi, même si c'est d'une autre façon, même si nos rôles ne sont pas symétriques. Je te propose de t'en remettre à moi pour toujours en signant le contrat ci-joint. Prends le temps de le lire, parlons en si tu veux, et si tu es prête, nous le signerons tous les deux en trempant cette plume dans notre sang. Je te veux mon esclave pour la vie, mais aussi ma femme. Avec tout mon Amour. Jean.

    Claire parcourut les différentes pages qui reprenaient tous les aspects de sa vie que cet homme proposait de régenter. Elle s'en sentit curieusement soulagée, apaisée, et tellement confiante qu'elle ne voulut pas entrer dans  les détails. Elle prit délicatement le petit scalpel, ouvrit son corsage, et se fit une entaille fine mais profonde sur le sein. Elle tendit la plume à Jean, sans un mot...


    Tout était dit.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 21 Janvier 2007 à 18:52
    un nouveau
    chapitre
    2
    Dimanche 21 Janvier 2007 à 18:54
    et puis
    bonne fin de dimanche
    3
    lasaxophoniste
    Dimanche 21 Janvier 2007 à 22:29
    bonsoir ici..((
    fait bien calme sur blogland...mais oui c'est leWK.....tout le monde vague à ces occupations !!moi itou...Bizzzz
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